L’événement street art parisien de ce weekend se tenait tout près de la Bastille, Passage du Chantier. C’est à cet endroit que Loiseaucraie a donné rendez-vous à une trentaine d’artistes. Ensemble, ils évoquent les oiseaux, la poésie de leur envol, mais aussi leur disparition dramatique.
Ne Crois Pas – Street art par Banksy au Bataclan, Paris
Ne crois pas le monde une auberge – créée
Pour se frayer chemin par la griffe et le poing
Vers la table où l’on boit et l’on bâfre, tandis
Que regardent de loin les autres, les yeux glauques,
Défaillant, ravalant leur salive, serrant
Leur estomac que les crampes secouent,
Ô ne crois pas le monde une auberge !
Pourquoi l’art est dans la rue ? L’appel à la Liberté de Codex Urbanus
Pourquoi l’art est dans la rue ? C’est à cette vaste question que s’attaque Codex Urbanus dans cet essai d’une centaine de pages. L’artiste prend le temps de la réflexion et nous offre une approche limpide et méthodique pour comprendre ce phénomène sans précédent dans l’histoire de l’art qu’est le street art.
Philippe Baudelocque dans les couloirs de Châtelet-les-Halles
Ce lundi matin, je me lançais dans une nouvelle semaine de travail, motivé, déterminé et soudain, Philippe Baudelocque m’a, pour mon plus grand plaisir, retenu dans son univers !
Gorille dans le Métro – Streetart par Philippe Baudelocque à Châtelet-les-Halles, Paris
Claquent au sol et percutent les parois les cadences disparates des gens pressés.
Le Vieux – Streetart par About Ponny, Vitry-sur-Seine
Les roues du vieux chariot crissaient sur le sol luisant de la maison de retraite. L’aide soignant s’occupait de servir le repas aux pensionnaires du couloir B et marquait régulièrement une pause, s’arrêtant devant chacune des chambres. Respectueusement, il s’approchait et toquait à la porte, plateau en main, et, après quelques secondes de politesse, rentrait en annonçant d’un air chantant le dîner. En réponse au festin qu’il leur présentait, ses convives lui offraient, silencieusement, un sourire aimable, une larme de fatigue, un hochement de tête compulsif ou une moue de dégoût.
Expressions Idiomatiques, la nouvelle collection de Jaeraymie
En septembre dernier, Jaeraymie a fait sa rentrée à Paris et nous présente une nouvelle série d’œuvres intitulée « expressions idiomatiques ». Un travail très impressionnant!
Mon Bel Humain – Streetart par Agrume, Paris
J’aime bien mon humain. Il est vraiment très beau. C’est un Gris du Bas Lyon, une espèce qui se raréfie. On le reconnait facilement : il a des marques caractéristiques sous les yeux et un pelage capillaire typique. Mon vendeur m’a dit que ça demande beaucoup d’entretien ces petites bêtes. Mais vous savez pour un vieil hibou comme moi, c’est pas grand chose. Finalement il me tient compagnie et occupe mes journées.
Le Pianiste – Streetart à Thessalonique, Grèce
Déformé, hideux, moche, laid, rebutant, craceux, la gueule de travers, les yeux en conflit, un visage sans profil pour rattraper sa face et dont les traits incertains témoignaient de la volonté brouillon qui lui donna le jour, le jeune homme, adossé contre le mur, fumait sa clope dans un grognement sans fin.
Au sujet des passants qu’il dévisageait de son regard noir, il marmonnait sans courage des « sac à merde » et des « enfant de salauds ». Les gens l’évitaient, l’ignoraient. Le flux des piétons empruntait une déviation en s’approchant de lui et dessinait ainsi un périmètre de sécurité autour de sa zone pestiférée.
Let There Be Dance – Street par Jazzguetta à Bushwick, New York
White walls and wooden floor. Empty and silent, behind closed door. The room stood still, lifeless, in expectation of something to happen. Bright colors only poorly hid its gloomy mood.