C’est au cours du grand rassemblement annuel et festif du mouvement militant scientifique transdisciplinaire sociétal individualiste intitulé « touche pas à mon darwinisme » que les partisans de sa frange radicale
– prônant un interventionnisme illimité dans les lois de la nature et qui s’étaient notamment précédemment illustrés par leur mobilisation en faveur d’une gravitation terrestre gérée collectivement –
ont de façon historique affirmé pour la première fois le droit de chaque individu à l’expression pleine et entière de son potentiel génétique au rythme et au stade évolutionnaire de son choix, appelant de leurs vœux l’inscription de ce principe au rang de Droit Humain garanti par la Constitution,
ouvrant ainsi la voie selon eux à diverses pratiques qui devraient en toute logique revêtir la qualification de service public, telles que la manipulation DIY des gènes selon ce que chacun pourra juger utile et prometteur, le self-service phénotypique, la chirurgie esthétique régressive ou encore les modes dites adaptatives telles que la paléo-génomique mettant en avant les bienfaits de l’adoption du patrimoine génétique ancestral, plus en phase de leur point de vue avec un retour prochain voire même imminent à un état de nature complet, ou à l’inverse la dystopio-génomique, par laquelle les individus peuvent sur commande designer des expressions biologiques inexplorées dans l’espoir peut-être vain de s’aménager une destinée alternative si possible meilleure,
l’ensemble de ces pratiques étant revendiquées au titre d’un droit inhérent à la dignité et à la liberté humaines et visant à garantir à chacun son autodétermination au sein de la généalogie de l’Humanité.
Streetart par Jérôme Mesnager