Témoignages de SDF – Street art par c215, Vitry-sur-Seine

« C’est pas une vie ça, j’ai rien moi. J’en ai marre, je craque. Le 115, ils m’ont dit de rappeler à 19 heures. C’est ça qui m’énerve, s’emporte-t-il en montrant son sac. Je dors dans des abribus, le métro, des parcs… Je peux pas aller travailler avec un sac ! Mais il faut bien que je me lave, que j’aie un duvet… » – Témoignage d’Eric, SDF à Paris (in Le Monde, 2012)

« Comment fait-on pour survivre dans la rue ? On se bat, on essaye de garder le moral. Toute la journée, on cherche des solutions pour manger, pour trouver un coin chaud où dormir. Actuellement, vous voyez, c’est l’hiver et il y a des SDF partout. Il faut se battre. On a un instinct de survie qui se met en route. On va dans un supermarché pour faire la manche. On se lave dans les squares à six heures du matin, dès qu’ils ouvrent et avant que les enfants viennent jouer. Il vaut mieux éviter les douches municipales qui sont pleines de microbes. J’ai accouché de mon premier enfant dans la rue. Il a passé ses trois premières années collé à moi. J’avais très peur qu’on me l’enlève et qu’on le place. Je me suis battue pour le garder. » – Témoignage d’Anne, 17 ans passés dans la rue (in Femmes Actuelles)

« La précarité arrive plus vite que vous ne le pensez. Jamais je n’aurais imaginé vivre un jour dans la rue. Ma descente aux enfers a débuté quand j’avais 41 ans. À cause d’un accident de travail dans une entreprise d’emballage à Saint-Quentin en Yvelines, j’ai été mise en invalidité. Ne pouvant plus travailler, je ne payais plus mes loyers et j’accumulais les dettes. Je ne réussissais simplement pas à joindre les deux bouts. Avec les huissiers et l’avis d’expulsion, j’ai été prise dans un engrenage. Alors âgée de 48 ans, j’ai décidé de tout plaquer, de prendre le strict minimum et de partir avant qu’on me mette à la porte. » – Témoignage d’Annick (in Nouvel Obs, 2014)


Streetart par Christian Guémy, alias c215 // Il fait froid, ils ont froid. Il est possible d’aider en appelant ou en faisant un don au Samu Social.

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Commentaires

1 COMMENTAIRE

  1. Les témoignages sont touchants.
    J’espère que les interventions des street-artistes apportent aux SDF quelques belles images, certainement plus parlantes que la blancheur des murs muets.

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