Ce lundi matin, je me lançais dans une nouvelle semaine de travail, motivé, déterminé et soudain, Philippe Baudelocque m’a, pour mon plus grand plaisir, retenu dans son univers !
J’arrive chaque jour par la ligne 14 du métro, depuis l’Est et descends à la station Châtelet-les-Halles. D’ordinaire, je prends la première sortie qui se présente. Cela me permets d’écourter un chemin particulièrement pénible au milieu du flot des autres usagers. Mais ce matin-là, ma sortie habituelle était condamnée et j’ai été contraint de traverser les longs couloirs de la station.
Déjà la tête au bureau, je franchis le portique de sortie tout en réfléchissant à l’organisation de la semaine qui débute. Et j’emprunte l’escalator conduisant à la sortie sans même me rendre compte que les quatre faces d’un pilier rectangulaires présentent des dessins, frappés du trait si caractéristique de Philippe Baudelocque.
Le style Baudelocque à Châtelet
Comme saisi par l’impression d’avoir croisé quelque chose de familier, je me retourne, et dévale l’escalator dans l’autre sens. Un gorille m’accueille ; il se tient là, l’air triste. Sur la face à droite, une série de fleurs se dressent. Sur celle d’après un motif qui évoque une molécule. Le lendemain, en consultant le compte instagram de l’artiste, je me rends compte qu’il a réalisé d’autres dessins un peu plus loin dans la station : une chouette, un loup, d’autres fleurs et motifs.
Le travail de Philippe Baudelocque est étonnant. C’est toujours l’occasion d’admirer, par la grâce de son trait fin, la rencontre entre la nature, animale et végétale, et des composantes astrales, ou encore des motifs empreintés au monde scientifique. Les mouvements et l’intensité de son pastel offrent des effets de lumière et de structure étonnants. Ses œuvres sont empruntes d’un onirisme, qui donne une allure poétique au bestiaire qu’il partage avec nous.
C’est le deuxième artiste dont j’ai pu admirer le travail au sein de la station Châtelet-les-Halles et je trouve que c’est une excellente chose ! Les lignes de Jordane Saget sont d’ailleurs toujours visibles. Merci à la RATP pour ces partenariats artistiques et vivement la suite !
Philippe Baudelocque sur le site de la voix de l’art urbain :
- Texte sur le Gorille de la station Châtelet-les-Halles
- Poème sur l’Oiseau que l’artiste a réalisé à la Butte aux Cailles
- Brève sur la base du mur qui se trouve dans le sous-sol du Palais de Tokyo