Aux Compagnons
Une Muse m’a dit
Dans un souffle une nuit
Que la ville et ses gens
Seraient pour moi merveilles,
Panthéon sans pareil,
Amis à chaque instant.
Un démon m’a vendu,
Esclave dévêtu,
Trimant parmi les morts
Que les coups de fouet
Mille fois agaçaient,
Morsures du mauvais sort.
Ô mon âme que fais-tu ?
T’es-tu donc tant perdue ?
La joie et la tristesse
T’ébranlent tour à tour,
Étreinte sans amour,
Tu survies sans noblesse.
J’ai appris tes sursauts,
Réconforté tes maux.
Job partout précédait
L’espoir et l’abandon,
Oracle des saisons –
En mon être, bienfaits.