La ville était infestée et les bestioles grouillaient de partout, pullulant non plus seulement dans les recoins sombres, caniveaux et arrière-boutiques, mais désormais sous le ciel, sans crainte de l’autochtone. C’était maintenant à l’air libre que se répandait cette espèce envahissante, insaisissable.
La populasse indésirable se multipliait à un rythme effréné, débordant largement les autorités sanitaires et leur capacité d’endiguer une menace d’une telle ampleur. Déjà les barrages qu’avait faits construire le gouvernement ne contenait plus l’ennemi qui de toutes parts s’infiltrait, s’imposait. Les barrages étaient devenus radeaux.
Ignorant le pouvoir en place, les habitants de ces lieux, leur culture multiséculaire, en quelques semaines, l’afflux humain balaya le règne des castors.
Streetart par Bordalo II