Qu’il est doux qu’il est doux
Le repos estival
Éternel abyssal
Sans peine sans courroux
Et que teintent d’or
Dans le jour finissant
Les rires éclatants
Ceux qui moquent la mort
Innocence choisie
Insouciance enfantine
Candeur vraie sans épine
Couronnant tout de vie
Foisonnant le jardin
Paré de son manteau
Émeraude bordé d’eau
Bruissement cristallin
Déversant sur la plaine
La fraîcheur vivifiante
De sa source abondante
Qui ne connaît la haine
Lieu du repos parfait
Endroit sans larmes ni
Gémissements ni cris
Où les maux sont muets
Ici un chant nouveau
T’a tirée du sommeil
Et par mille merveilles
A fait frémir ta peau
Menant tes pas dans l’herbe
Gorgée d’eau matinale
Baignée de lueur pâle
Premiers rayons superbes
Splendeurs pour accueillir
Le retour de tes jours
Dans l’infini séjour
Où l’on ne peut vieillir
À la mémoire de Françoise, ma chère nourrice, qui s’est endormie le 29 août 2018, à la suite d’un long combat contre la maladie. Elle a aimé, éduqué, accompagné de nombreux enfants, parmi lesquels ma sœur et moi. Reconnaissance éternelle.
Pensée à sa famille et à ses proches.
Street art par Alice Pasquini