« La raison en est, en partie, que, dans le passé, aucun gouvernement n’avait le pouvoir de maintenir ses citoyens sous une surveillance constante. L’invention de l’imprimerie, cependant, permit de diriger plus facilement l’opinion publique. Le film et la radio y aidèrent encore plus. Avec le développement de la télévision et le perfectionnement technique qui rendit possibles, sur le même instrument, la réception et la transmission simultanées, ce fut la fin de la vie privée.
Tout citoyen, ou au moins tout citoyen assez important pour valoir la peine d’être surveillé, put être tenu vingt-quatre heures par jour sous les yeux de la police, dans le bruit de la propagande officielle, tandis que tous les autres moyens de communication étaient coupés. La possibilité d’imposer, non seulement une complète obéissance à la volonté de l’État, mais une complète uniformité d’opinion sur tous les sujets, existait pour la première fois. »
Extrait de 1984, George Orwell (1949)
Une société qui ne surveille pas est-elle une bonne société ? À la lumière de vos connaissances et de votre expérience de bipède social, vous proposerez une problématique et un plan qui seront de nature à mettre en évidence le fait que la question posée déconne sévère et qu’il convient de la placer, elle et quiconque vous la pose, sous le contrôle raisonnable de votre pensée, tout en maintenant la distance nécessaire au sujet que nécessite le traitement d’une telle interrogation afin de respecter l’illusion d’une démarche intellectuelle objective. Vous avez 4 heures.
Concernant 1984, je vous recommande une video de Monsieur Phi, dans laquelle il s’intéresse à la langue que le parti au pouvoir dans le roman d’Orwell développe comme un moyen de contrôle des masses, la Novlangue.