Au Nord de la Butte, une enclave resta en dehors des tumultes de la bataille que se livrèrent espèces mécanico-vectorielles et Humains. Les affrontements se concentrèrent sur les portes Sud de la Ville des Lumières. Les lions y menèrent un assaut tragique contre les positions humaines, avec le soutien logistique et intéressé des occupants actuels du territoire de la Butte, renards et flamants roses.
La pression militaire pesait donc de tout son poids sur un territoire restreint, abandonnant le reste de la ville aux opportunistes.

Une espèce en particulier entrevit tôt le profit qu’elle pourrait tirer d’une telle situation et déploya à cette fin toute son habileté politique. C’est elle qui orchestra la mécanique du drame qui s’était enclenché: la trahison des lions qui conduisit ces derniers aux portes de l’extinction.
Fiers et narcissiques, les paons s’étaient vus confier par les lions la Représentation Diplomatique. Avec à leur tête son Excellence Paon Léon, ils lièrent secrètement contact avec les autorités humaines avant le début des hostilités. Les lions, avec sagesse, souhaitaient par leur intermédiaire proposer aux humains de quitter la Ville des Lumières sans effusion de sang et ainsi régler la prise de la Capitale par les espèces mécanico-vectorielles pacifiquement.

Mais les paons virent dans ces pourparlers une opportunité de tourner les négociations à leur avantage. Ils réunirent les autres espèces et leur proposèrent de se débarrasser des lions, en livrant leur position à l’ennemi dans le but de se partager les quartiers entre elles. En échange, les Diplomates réclamèrent la patte mise sur la parcelle de territoire qui reliait cet énorme temple au dôme doré au Sénat, devenu le Siège du Conseil.
Cette prise mena Paon Léon à élire domicile dans l’édifice au dôme doré qu’il renomma « PaonLéon », en hommage à lui-même.

S’il est vrai que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, le passage de l’ère proto-évolutionnaire à l’ère mécanico-vectorielle fut lui marqué par une caractéristique commune aux humains et aux bêtes: la bassesse.