Vaste la plaine
Vide la plaine
Aucune vie
Rien ne surgit
Qu’un promeneur
Qui à ses heures
Perdues espère
Dans le désert
Prendre racine
Et origine
Être écorce – et
Branches féroces
Croître sous terre
Et dans les airs
Nouer ses liens
À ceux des siens
D’hier et demain
Dans les matins
Et dans les nuits
Feuilles bougies
Du candélabre
Ainsi vit l’arbre.
Le promeneur
A son bonheur
Auprès du tronc
Là-même où ont
Chanté les Vieux
Et les Aïeux
Et les Vieilles
Sous le soleil
La pluie le vent
Chacun brillant
Tombant soufflant
Comme les temps
L’ordonnent aux
Saisons sans repos
Douces antiennes
Qu’il a fait siennes
Mille poèmes
Que tout bas sème
Que tout le jour
Il cultive pour
Le soir tombé
S’y adosser.
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